Thylacine : Accusé à tort pour être le coupable idéal ?

Jeudi 01 septembre 2011

Une nouvelle étude remet en cause une fois encore les crimes dont le thylacine était accusé, même si sa gueule qui s’ouvrait jusqu’à 120° le faisait passer pour un tueur de bétail sanguinaire il semble qu’en fait il n’en était rien.

Les faits

Une étude menée à Sydney montre que leur morsure était si faible qu’ils ne pouvaient pas s'être attaqués à de grands moutons mais qu’ils se seraient surtout nourris de petits animaux comme les opossums, les wallabies et les bandicoots.

Marie Attard, de l'Université de NSW, a expliqué que la conclusion qu'avait son équipe était une vraie surprise, vue la réputation dont jouissaient ces marsupiaux carnivores.

Mme A. dit :

"Nos conclusions suggèrent que les allégations disant qu'ils étaient une menace importante à l'élevage de moutons en Australie étaient non justifiées."

Benjamin, le dernier thylacine officiellement observé et âgé de douze ans

Cette annonce, publiée dans le « Journal of Zoology », paraît juste avant le triste 75ème anniversaire de la mort de dernier thylacine (Voir son histoire ici) connu du zoo de Hobart le 7 septembre 1936.

Afin de mener ces recherches, on a utilisé un scanner pour chat qui a permis de recréer une image en 3D de la boîte crânienne du thylacine, d'un diable de Tasmanie et d'un chat marsupial à queue tachetée (Voir ci dessous).

Un chat marsupial à queue tachetée (Dasyurus Maculatus)

En utilisant ensuite le même logiciel dont les ingénieurs se servent pour identifier les points faibles des structures comme les ailes d'avions, ils ont évalué la force mécanique des trois crânes en tenant compte des différents comportements des proies.

Mme Attard explique qu’à l’aide des tests on a pu s'apercevoir que le crâne du thylacine était fortement sollicité comparé à celui de ses deux voisins d’espèces différentes qui vivent à proximité pendant les simulations de morsures et de lutte contre de grandes proies. Bien qu'un thylacine soit un grand prédateur, en pesant environ 30 kilogrammes, il visait sans doute des animaux pesant ainsi peu que cinq kilogrammes, bondissant des buissons pour les capturer à l’aide de son long museau.

Mme A. :

"Sa mâchoire assez faible l'a restreint à la chasse de proies plus petites, plus agiles"

Mme Attard ajoute que les comptes rendus d’époque sur le comportement du marsupial variaient radicalement :

• Certains fermiers disaient qu'un seul animal pouvait tuer 100 moutons par an

• D’autres racontaient qu'ils chassaient en meute.

Il se peut que de temps à autre ils aient attaqué de très petits ou de faibles moutons, mais la perte de moutons était sans doute due aux conditions météorologiques, aux chiens sauvages, et aux vols.

Stephen Wroe, le directeur de l'université de recherche de biomécanique quantificative (University's Computational Biomechanics Research Group), a dit que la dépendance du thylacine aux petits animaux pourrait bien avoir accéléré sa disparition, et ce à cause de la compétition avec d’autres petits marsupiaux carnivores.

" Une simple perturbation de l'écosystème, comme celle des colons européens a pu être suffisante pour pousser doucement cette espèce vers le gouffre."

Sources : The sun

Mon avis

On peut voir dans les méthodes des éleveurs de l’époque une chose malheureusement intéressante, un animal a été conduit à son extinction sous des prétextes qui n’ont peut-être pas été vérifiés.

De nos jours on assiste un peu au même cas de figure dans le monde, le loup est accusé de tuer du bétail et est redouté alors qu’en regardant les statistiques on s’aperçoit que ce canidé tue moins que le coyote et les chiens sauvages, est-ce là une coïncidence ou une peur ancestrale de l’animal ?

Pour en revenir à notre marsupial on peut espérer qu’il ait survécu et que si c’est le cas il soit encore possible d’avoir à nouveau une population sans passer par le clonage, chose loin d’être évidente car il faudrait pour cela les garder à l’abri de personnes sans scrupules prêtes à les tuer pour en tirer des sommes intéressantes, un fait d’actualité dans le trafic d’animaux plus l’animal est rare plus il vaut cher.

75 ans déjà mais l’espoir subsiste de retrouver un loup marsupial et même si c’est une perte de temps (D’après certains) cela a le mérite de garder en mémoire un génocide perpétré par l’Homme, cet animal « soit disant » évolué.

Philippe Mind

Voir aussi

Le Centre for Fortean Zoology sur les traces du thylacine (novembre 2013)

L'auteur Col Bailey a vu le thylacine deux fois au cours de sa vie (avril 2013)

Thylacine, le marsupial fantôme

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Le chasseur, the hunter (2011), le film présentation 

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