Un livre, qui ne demande qu'à être lu ...
Présentation de l'ouvrage
Résumé :
Deux personnages s'interrogent sur l'évolution des espèces. C'est l'occasion pour le vieux Giuseppe de présenter au jeune Luigi une vision très cohérente de cette évolution, qui ébranle la conception néo-darwinienne actuellement dominante. Il réfute notamment le rôle du hasard dans les mutations génétiques et propose une expérience pour le démontrer. Il remet ainsi totalement en question la vision matérialiste de l'évolution, fondée sur le hasard et la sélection naturelle. Loin de tout créationnisme naïf, ce dialogue scientifique et philosophique replace la question tabou d'un Dieu créateur au centre des débats. Son propos, qui va bien au-delà de la seule question de l'évolution, et qui s'interroge en particulier sur la liberté de l'homme, devrait faire date...
L’avis de quelques scientifiques sur « L’évolution est-elle l’œuvre de Dieu ? » :
« La critique du rôle du hasard dans la théorie Darwinienne est le grand aspect positif de ce livre. » par Dominique Laplane, Neurologue, ancien chef de service à la Pitié Salpétrière, Professeur honoraire à l’Université Paris-VI
« Personnellement je crois (croyais ?) au hasard mais le livre de Xavier Quentin m’en a fait douter. » par Stéphanie Kermorgant, Docteur en biologie cellulaire, responsable de recherche à l’Institut du Cancer de Londres
« J'ai constaté avec plaisir que, en ce qui concerne le débat matérialisme-spiritualisme, nous nous situons du même côté. » par Bernard d'Espagnat, Physicien, membre de l'Institut, ancien directeur du Laboratoire de physique théorique de l'Université Paris-XI
« C’est un livre riche, intéressant et surtout, le mot prend maintenant toute sa valeur, il donne à penser. » par Jean-Marie Vigoureux, Physicien, Professeur de physique à l’Université de Franche-Comté (Besançon)
Extrait du livre "L'évolution est-elle l'oeuvre deDieu? " - Les ailes de l'oiseau
- Cesare m'a parlé de cette conversation que vous avez eue. Il en a été ébloui, et le peu qu'il m'en a dit m'a donné immédiatement envie de vous rencontrer. C'est pourquoi je suis là. Voyez-vous... je suis moi aussi passionné par la philosophie, par les sciences... Et je suis en quête de vérité... Actuellement, j'étudie à l'université de Gênes. Je vais entrer en deuxième année de physique...
- Très bon choix. La physique est une merveilleuse porte d'entrée vers la vérité des choses.
- Mais je m'intéresse beaucoup également aux sciences du vivant, et en particulier à l'évolution des espèces. Oui, l'Evolution me fascine... D'une manière générale, je crois beaucoup en la science pour comprendre le monde. Mais en même temps, je dois vous dire... je crois en Dieu. Ce n'est pas que j'adhère à une religion, mais à chaque fois que j'y réfléchis un peu, quand je considère les merveilles de la création, les animaux et les plantes, je ne peux pas imaginer une seconde qu'elles soient seulement le résultat des lois de la physique. Comment quelques lois purement mécaniques pourraient à elles seules engendrer un oiseau, par exemple ? Un oiseau, avec ses ailes et ses muscles pilotés avec une précision stupéfiante par le cerveau pour réaliser le décollage, l'atterrissage, le vol plané, le vol en surplace, et parfois même le vol à reculons chez les colibris. Et je ne parle pas des organes internes, peut-être plus impressionnants encore : le cœur et le système sanguin, l'estomac, les poumons, le cerveau, tout cela merveilleusement agencé pour former un tout cohérent. Comment un tel prodige d'ingénierie pourrait être le fruit des seules lois de la physique couplées au hasard ? Je n'arrive pas à le croire. A plus forte raison lorsque je lis des ouvrages sur l'évolution des espèces, où aucune explication convaincante n'est avancée. J'ai lu dans une encyclopédie que le vol serait apparu chez les oiseaux pour prolonger les sauts effectués de cime d'arbre en cime d'arbre ou les bonds effectués depuis le sol pour attraper les insectes. Autrement dit, l'ADN des futurs oiseaux aurait été informé de leurs tentatives maladroites pour échapper à la pesanteur, et se serait mis au travail pour créer les gènes des plumes, des ailes et du système de pilotage à inclure dans le cerveau des volatiles ! Vraiment, l'évolution des espèces est un fait incontestable, mais je n'ai trouvé aucune explication à l'apparition des ailes, ni d'aucun organe des êtres vivants. La sélection naturelle de Darwin ne l'explique pas en tout cas. Elle explique comment un nouveau caractère est sélectionné, mais pas comment il est créé. Pourtant, je ne peux pas croire non plus que Dieu soit rivé aux manettes de l'évolution. Je suis donc dans la plus grande incertitude sur ce sujet...
Notes complémentaire et remarques de l'auteur
Cent cinquante ans après la parution du livre majeur de Charles Darwin (1809-1882), L’Origine des espèces 1 (1859), qui fut l’acte de naissance de la théorie de l’évolution, force est de constater que la hache de guerre n’est pas enterrée, loin de là, entre darwiniens et antidarwiniens. La parution récente de nombreux ouvrages en provenance des deux « camps » en est l’illustration. Citons notamment Pour en finir avec Dieu 2, le pamphlet à succès de Richard Dawkins, éminent professeur à Oxford et « leader » des darwiniens. Et du côté des antidarwiniens, le livre somme de Jean Staune, Notre existence a-t-elle un sens ? 3 s’impose lui aussi comme un gros succès de librairie. Le public suit toujours avec passion ces débats dont les enjeux ne lui échappent pas.
Il ne s’agit pas ici d’évoquer l’activisme puissant et parfois - hélas - les victoires politiques de divers mouvements créationnistes, en particulier américains, qui n’ont aucun rapport avec la science, puisqu’ils se fondent sur une lecture littérale de la Bible pour nier l’évolution. En revanche, tous les scientifiques sérieux, croyants ou non croyants, regardent évidemment l’évolution des espèces comme un fait scientifique indiscutable. Mais ils restent profondément divisés sur un point crucial : l’explication du mécanisme de cette évolution.
Faiblesse des antidarwiniens
Pour les darwiniens (Richard Dawkins, Stephen Jay Gould, …), l’évolution est le résultat d’une longue succession de mutations génétiques aléatoires triées par la sélection naturelle. Il s’agit là s’une explication dite « matérialiste », qui exclut de fait toute idée de dessein, et s’oppose à la croyance en un Dieu créateur. Mais les antidarwiniens (Michael Denton, Jean Staune, …) récusent cette explication. Pourquoi ? Parce que l’édification des organes infiniment complexes du monde vivant par le hasard aveugle des mutations génétiques ne leur paraît pas crédible, de bonne foi. Il reste que la grande faiblesse des antidarwiniens, est de ne disposer d’aucune théorie alternative, sauf à invoquer un Dieu rivé aux manettes de l’évolution ! De fait, ils se font accuser de créationnisme inavoué par les darwiniens, car refuser de croire au « hasard », n’est-ce pas sous-entendre l’action, directe ou indirecte, d’un « créateur » ? La chose est difficile à nier en effet, et d’ailleurs certains antidarwiniens, comme Jean Staune, ne cachent pas leur croyance en Dieu, car - faut-il le rappeler ? - le déisme n’est pas un délit, même pour un scientifique…
Néanmoins, le dogme salutaire de la séparation de la science et des religions (et plus généralement des croyances) a fait fortune, et les darwiniens ont beau jeu d’affirmer aux antidarwiniens : « Vous avez le droit de croire, mais il vous est interdit de mêler vos croyances à la science. En tant que personne privée, on peut croire en Dieu, mais en tant que scientifique on n’a pas d’autre choix que de croire à la théorie darwinienne, seule théorie scientifique en la matière » Cette tolérance apparente des darwiniens cache en vérité une hypocrisie. Il faut être clair : la théorie darwinienne exclut irrémédiablement l’hypothèse de Dieu, car on voit mal ce qui pourrait subsister du concept de Dieu si l’existence des êtres vivants (et donc de l’homme) ne lui doit rien…
Ainsi donc, si la théorie darwinienne est vraie, alors Dieu n’existe pas : voilà ce que bon nombre de darwiniens n’osent pas dire clairement, pour ne pas apparaître politiquement incorrects, tandis que dans le même temps, la plupart des antidarwiniens critiquent à mots couverts la théorie darwinienne sans oser avouer que si les êtres vivants ne sont pas là tout à fait par hasard, c’est qu’il y a « quelque chose » et que ce « quelque chose » ressemble beaucoup à ce que l’on appelle communément « Dieu ». L’opposition est donc frontale, mais personne n’ose l’afficher clairement, peut-être de peur de déclencher une nouvelle guerre de religion… Il est permis d’espérer toutefois que la sagesse moderne nous évitera aisément ce genre d’écueil.
Faiblesse de la théorie darwinienne
Si les antidarwiniens sont dans une position très inconfortable en raison de l’absence de théorie alternative, la théorie darwinienne, a elle aussi une grande faiblesse : elle n’est qu’une théorie ! Certes, l’évolution est un fait incontestable, mais l’explication darwinienne de cette évolution (mutations hasardeuses et sélection naturelle), demeure, elle, une hypothèse, il convient de le rappeler avec force. Aucune expérience n’a jamais prouvé qu’une succession de mutations purement aléatoires pouvait produire des organes sophistiqués. Prétendre que les mutations spontanées observées dans la nature ou dans les laboratoires sont totalement hasardeuses n’est qu’une affirmation, une profession de foi matérialiste, mais non une preuve scientifique. Sans quoi les antidarwiniens baisseraient les armes et deviendraient darwiniens par la force des choses.
Pourquoi ne pas imaginer une expérience permettant de trancher ? L’ADN est-il réellement une pâte à modeler magique pouvant engendrer des organes structurés par une succession de déformations hasardeuses, et ce en des délais très courts (en termes de probabilités), ainsi que l’affirment les darwiniens ? Il paraît de fait envisageable de tester cette hypothèse en laboratoire. Comment ? En soumettant l’ADN de quelques espèces à des mutations artificielles aléatoires par le biais de manipulations génétiques. Un « hasard contrôlé », en quelque sorte, où les généticiens jettent les dés, puis effectuent eux-mêmes les mutations sur l’ADN, en fonction des numéros sortis. Le but étant de comparer les résultats obtenus avec ceux des mutations spontanées observées dans la nature… Il y aurait une réflexion passionnante à creuser pour mettre au point ce type d’expérience. Si toutefois il se trouve des généticiens jugeant utile d’y réfléchir. Car faute d’une expérience significative, seul juge de paix en matière de science, la théorie de Darwin risque d’empoisonner encore bien longtemps les rapports entre darwiniens et antidarwiniens, et de rester une éternelle pomme de discorde au sein de la communauté scientifique, comme de la société en général…
Xavier Quentin
Sources
1. Charles Darwin, L’origine des espèces, Flammarion, 1999.
2. Richard Dawkins, Pour en finir avec Dieu, Robert Laffont, 2008.
3. Jean Staune, Notre existence a-t-elle un sens ?, Presses de la Renaissance, 2007.
4. Xavier Quentin, L'évolution est-elle l'oeuvre de Dieu ? : Dialogue scientifique et philosophique, Editions JMG, 2008.
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