Formation dans les yeux du loup au Parc Sainte Croix de Rhodes

15 jeunes loups apprennent grâce au loup alpha …

Métaphore probablement dure à comprendre donc parlons humain : Les 15 loups sont 15 passionnés du canidé avide de connaissance, et le loup alpha c’est Jean Marc Landry.

Le samedi 08 février 2014, était organisée au Parc Animalier de Sainte Croix à Rhodes (57810) une formation : Son but, approfondir nos connaissances sur le loup, comprendre son comportement, balayer un peu les idées reçues, et en apprendre d’avantage sur cet animal dont la presse ne cesse de parler. Il y aurait trop de choses à dire encore, mais les informations transmises lors de cette journée ont été énormes.

Je laisse la parole au Parc Animalier de Sainte Croix pour présenter notre formateur :

Jean-Marc Landry est biologiste diplômé de l’Université de Neuchâtel, éthologue, spécialiste du loup, le Jurassien s’est aussi formé à l’institut de recherche Wolf Park dans l’Indiana (USA).
Il est un des premiers témoins du retour du loup en Suisse. Il a organisé en 1995 un congrès international sur le thème « Réapparition du loup en Europe, comment faire face ? ». Il a travaillé pour le KORA, projet de recherche suisse pour la gestion et la protection des carnivores et a participé à l’élaboration du premier Plan loup suisse.
Il travaille à mettre au point des stratégies et des outils pour aider les éleveurs à protéger leurs troupeaux des attaques de loup (chiens de protection Patous, colliers répulsifs pour éloigner les prédateurs…)

La journée a commencé à 8 h, nous nous sommes rendus dans une cabanes de trappeur, adjacente au parc des loups arctiques (Canis lupus arctos), c’est ici que nous avons commencé à nous présenter mutuellement. L’ambiance était bonne, et nous avons pu rencontrer deux personnes du parc, Morgane et Anthony qui nous ont parlé de l’histoire du parc.

En fait l’idée de créer ce parc est que le créateur, Gérald Singer, s’était aperçu que les locaux connaissaient mieux des animaux qui vivait en Afrique comme le lion ou l’éléphant que des animaux de chez nous comme le cerf élaphe (Cervus elaphus) ou le grand tétras (Tetrao urogallus). Il créa donc le parc en 1980.

La formation n’avait pas pour but, selon moi, de créer un débat visant à savoir si le loup est « gentil ou méchant » mais réellement à en apprendre sur lui.

Le premier grand point abordé est la phylogénie du loup. On cherche à comprendre les origines du comportement du loup, qui est-il ? Quels sont ces ancêtres ? Le chien é-t-il gardé certains de ces comportements ? Si oui, lesquels ?

Le second grand point, est les interactions entre  les chiens de protection, les touristes et le loup. Est – ce problématique ? Est-ce du à des négligences de certains randonneurs ?

Le troisième point, est celui qui m’a personnellement le plus intéressé, il s’agit de l’éthogramme du loup.

Un éthogramme selon Konrad Zacharias Lorenz (1903 – 1989) est l’ensemble des formes stables de comportement recensées dans une espèce animale. On peut les classer en quatre catégories :

1. la dimension de causalité immédiate : réaction à un stimulus.
2. la dimension ontogénétique : le comportement inné et programmé.
3. la dimension phylogénétique : les différences et ressemblances entre espèces.
4. la dimension adaptative, ou fonctionnelle : les facteurs extérieurs qui ont généré un comportement.

En fait, on étudie le comportement d’un animal afin de mieux le comprendre et d’éviter dans le cas du loup qui est un animal « potentiellement dangereux », des risques de blessures ou même de morts. Cet éthogramme, d’ailleurs, peut aussi bien s’appliquer aux chiens qui ont conservé quelques comportements propres au loup.

La journée a été ponctuée par de quelques observations de loups dans leur enclos, d’un point de vue privilégié où l’on a pu les voir se nourrir.

Les magnifiques loups gris (Canis lupus), ont montré leurs magnifiques couleurs, ils demeurent mes chouchous, pour des raisons que je ne saurai expliquer.

Les grands loups arctiques (Canis lupus arctos), qui nous ont donné un magnifique concert à plusieurs moments de la journée, mais que je n’ai malheureusement pas pu bien photographier.

Les loups noirs de l'ouest canadien ou « timberwolf » (Canis lupus occidentalis), qui sont un enchantement à regarder et surtout que je voyais pour la première fois, après en avoir tant entendu parler.

J’ai pu rencontrer beaucoup de passionnés lors de cette journée de formation.

Je les remercie tous pour leur sympathie, et je remercie les membres de l’équipe du parc présents ce jour qui ont été géniaux.

Evidemment, je n’oublie pas Jean-Marc, avec qui j’ai bien discuté de sujets et d’autres, qui est une personne d’exception : la formation n’est pas un travail ou un fardeau pour lui mais un plaisir.

Que dire d’autre ? La formation est à faire, si vous en avez l’occasion : elle n’est pas gratuite c’est vrai ! Mais elle reste une référence du genre et s'avère très abordable par rapport à d’autres qui ont lieux ailleurs.

Si vous n’y allez  pas pour la formation allez-y pour le parc, il évolue chaque année et c’est toujours un plaisir de visiter ce genre de lieux quand on est un amoureux de la faune. 

Philippe Mind

Sources : Parc Sainte Croix (Dans les yeux du loup), Wikipédia.fr

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