Bailey et le thylacine

Un livre à venir et les déclarations de Col Bailey qui aurait vu à deux reprises le thylacine...

Samedi 20 avril 2013

Le tigre de Tasmanie (Thylacinus cynocephalus) est apparu à l'auteur Col Bailey deux fois dont une fois en 1995, alors qu'il fuyait dans un buisson.

Col Bailey a passé sa vie à poursuivre le thylacine

Bailey raconte sa rencontre avec ce « marsupial fantôme »* :

" Il a poussé un cri des fougères derrière moi, au début j'ai cru que c'était un chien de bétail**, mais ensuite j'étais face à face avec cette chose à nouveau. "

Le bouvier australien, le chien de Mad Max

Col B. dit qu'un vieux broussard lui avait désigné exactement dans quelle partie de la Vallée Weld River (Weld River Valley) il trouverait l’animal.

Il explique :

" Mais je suis juste allé plus bas. Je n'ai pas même pris mon appareil de photo dans mon paquetage. Maintenant je n'ai plus que ma mémoire pour me rappeler. "

Pour Bailey cette rencontre est la plus dramatique de sa mémoire. Son nouveau livre intitulé « Shadow of the Thylacine » qui sort le mois prochain (01-05-2013) est le deuxième qu’il a rédigé sur ce thème et fait suite à « Tiger Tales: Stories of the Tasmanian Tiger » (01 avril 2003). Ce n’est pas une surprise lorsqu’on voit les titres de ces ouvrages, il est passionné par ce carnivore considéré comme officiellement disparu.

 

 

Bailey a passé sa vie à poursuivre le loup marsupial (autre nom qu’on lui donne). Il a arpenté à pied des acres du bush australien éloigné avec l’espoir d’apercevoir même de façon furtive cet animal (N.B. : L’acre est une unité de mesure américaine correspondant à un peu moins d’un demi-hectare), il a parfois même affrété un hélicoptère pour être parachuté au milieu de nulle part.

Lors de sa première rencontre, l'auteur se trouvait le long des côtes du Coorong en Australie-Méridionale (Méridionale signifie Sud), cela l’a ensuite entraîné en Tasmanie.

Pour l’homme âgé de 76 ans le tigre de Tasmanie est toujours là-bas !

Les raisons de son "invisibilité" selon lui :

" L’urbanisation l'a poussé plus loin dans le bush, à des endroits où les gens ne peuvent pas vraiment accéder. Durant 20 à 30 ans il a toujours demeuré établi dans les mêmes régions, mais l’exploitation forestière et le tourisme l’ont repoussé toujours plus loin. "

B. explique que les chances de voir un tigre de Tasmanie ont presque disparu avec les vieux broussards qui recherchaient et pistaient les animaux eux-mêmes.

On espère encore revoir un jour le tigre de Tasmanie

L’auteur poursuit :

" Beaucoup de mon expérience est venue de gars qui ont pisté l'animal dans le bush. C'est ce qui m'a vraiment fait commencer. Les nouveaux chasseurs arrivant n'ont pas eu l’avantage de parler à ces gars. Ils ont seulement eu des textes de livres et des rapports de médias. "

C’est en 2008 alors qu'il voyageait le long de la Côte Ouest qu’il a entendu pour la dernière fois parles du thylacine.

Selon lui installer des appareils de capture photographie dans e lointaines régions n'est pas une façon efficace de le trouver :

" J'exclue ces appareils de photo, l'arme principale du thylacine est son nez. Il peut sentir les gens à un mile (Environ 1,6 km). Les appareils de photo sont montés par les gens, donc n'importe où il ne va pas près d'eux. "

Bailey dit aussi craindre ce que les gens pourraient faire au Thylacine s'ils le trouvaient.

Il finit en disant :

" Pour l'animal, nous devons le protéger. "

Sources : The examiner 

Notes complémentaires de Philippe Mind

* Je ne pense pas que le thylacine est une entité ou un spectre mais le problème est que la discrétion de cet animal (très probablement sur le déclin) me pousse à employer cette expression qui lui va bien. Il est bien là mais peu de gens le voient !

** Ici le Col Bailey fait allusion au bouvier australien (en anglais australien cattle dog). Pour les fans de Mad Max (le film) c'est le chien de Max Rockatansky dans le deuxième volet.

Mon avis

Que dire lorsqu'on lit ces informations ?

Il y a plusieurs choses qui me plaisent :

L'auteur ne semble pas être novice dans la recherche du thylacine, il a eu la chance semble-t-il d'apercevoir l'animal à deux reprises. Il pratique la recherche de terrain qui s'avère très intéressante si on en a le temps et les moyens financiers.

L'animal pousse un cri pouvant être confondu avec celui d'un bouvier australien si on en croit la première réaction de Bailey.

Des éléments me déplaisent comme :

Sa certitude qu'aucun appareil photographique ne puisse capter l'animal car on le fait pour beaucoup d'autres animaux, donc pourquoi pas celui-ci ? Selon moi il vaut mieux utiliser plusieurs méthodes en simultanée car les jours, les mois, et les années du thylacine sont comptés.

Ces déclarations de Bailey quant à la protection de l'animal arrivent un mois et demi après le retrait de l'animal de la liste des animaux protégés (voir article). Ce n'est donc pas par hasard que l'auteur s'inquiète, prions pour que des bouchers ne tuent pas de ces magnifiques et énigmatiques survivants...

Philippe Mind

Voir aussi

Le Centre for Fortean Zoology sur les traces du thylacine (novembre 2013)

Des caméras sophistiquées pour débusquer le tigre de Tasmanie (août 2013) 

Thylacine, le marsupial fantôme

Thylacine, encore vivant ?

Thylacine la plus grande collection de peau au monde 

Le chasseur, the hunter (2011), le film présentation 

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